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Par valia1 le 15 Avril 2007 à 14:31
Un mythe: une histoire vraie!
"un cap erà una bestia e mai sarià melhior de dire una bestiassa que fotet una trassa de cacanha al brave monde de Gevaudan".
"il était une fois une bête, mais il vaudrait mieux dire une bestiasse, qui causa bien des tracas aux pauvres gens du Gévaudan"
On parle tourjours de la Bête en Gévaudan. Après avoir fait couler beaucoup de sang autrefois, la Bête continue, aujurd'hui,à faire couler beaucoup d'encre. Comment un fait divers authentique, qui s'est déroulé il y a plus de 200 ans, peut-il passionner tant de gens, se transformant en un mythe, en une histoire mystérieuse et "merveilleuse"?Eté 1764 jusqu'en juin 1767, une centaine de personnes, des femmes et des enfants essentiellement ont été tués par une bête féroce. Afin d'éviter davantage de désastre au coeur du Gévaudan, on fit appel à l'armée : le capitaine Duhamel et 57 dragons. Ils coururent après pendant plus de 6 mois, sans aucun résultat. La Bête est contraint de quitter la région de Langogne, elle se réfugie dans un endroit plus sûr, la montagne de Largeride, aux alentours du Mont Mouchet.
Le 31 décembre 1764, l'évêque de Mende, Monseigneur de Choiseul Beaupré, publie un mandement faisant ressortir que la Bête n'est qu'un fléau de Dieu et ordonne des prières pour calmer son courroux. Le roi, Louis XV, offre 6000 livres de récompense, auxquelles s'ajoutent d'autres primes offertes par les autorités locales : la fortune sera pour celui qui tuera la Bête.
Certaines personnes se sont échappées des dents meurtrières de la Bête comme le jeune Portefaix, du Villeret de Chanaleilles ; Jeanne Jouve qui la combat, mains nues, pour sauver son enfant ; Marie-Jeanne Valet, nommée "la pucelle du Gévaudan" servante du curé de Paulhac, elle lui planta sa bayonnette dans le poitrail. Mais les attaques de la Bête continuent.
Le grand et célèbre chasseur Denneval propose au roi de se débarrasser de cette Bête. Plusieurs loups sont abattus, Des battues sont organisées mais sans résultats. Alors le roi décida d'envoyer son propre lieutenant des chasses, Antoine de Beauterne avec ordre de tuer la Bête. Le 18 juin 1765, il débarque à Saugues mais ne réussit pas à la tuer. Le 20 octobre, on lui signale la Bête dans le bois de Pommier près de l'Allier. Il part à sa recherche. Le 21 octobre dans la valée de Desges, la Bêtevient de se faire tuer par Antoine, lui-même. Il l'envoie au roi et gagne la récompense, et quand il rentre à Versailles, il est couvert d'honneur et de gloire.
Quelques mois après, les tueries recommencent, on a acusé Antoine d'avoir fait venir un loup apprivoisé, de l'avoir lâché dans le vois de l'abbaye des Chazes et de l'avoir tué. Hélàs, pour le roi et les autorités locales, la Bête est morte. Le jeune marquis d'Apchier (Apcher, maintenant.) et des volontaires continuent à traquer la Bête. Le 19 juin 1767, au cours d'une chasse organisé par le marquis d'Apchier, Jean Chastel de La Besseyre-Saint-Mary tue la Bête à la Sogne d'Auvers. Son cadavre est exposé au château de Besques, paroisse de Charraix, Chastel promène de ville en ville la Bête si bien qu'en arrivant à Versailles, la Bête était en décomposition et le roi ordonne de l'enterrer de suite. Il revient les mains vides mais ses compatriotes lui témoignèrent de la reconnaissance.
Un musée a été crée pour ce mythe, au coeur du Gévaudan. Il se situe à Saugues en Margeride. Je le recommande à tous ceux qui aime les histoires, les mythes et autres. Vous entrerez de plein pied dans l'histoire de cette fameuse Bête qui a réellement existé. Vous retrouverez l'ambiance d'une époque, la peur des populations, des paysages et personnages emblématiques, la Bête...
Tout au long d'un parcours au milieu des 22 scènes qui racontent cette histoire fantastique. Vous serez au pays de La Bestio del Gevaudan.
A voir impérativement.
PS : Appareil photo et caméra interdites !
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